Factuel.info
28 septembre 2016

Cirque Plume : le temps a passé comme un charme

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Après plus de 360 représentations en trois ans, Tempus Fugit, l’ultime spectacle de la compagnie bisontine atterrit en triomphe pour ses dernières dates à Besançon-Casamène d’où il s’était envolé en mai 2013.

C’est toujours un bonheur intense de voir ou revoir un spectacle du Cirque Plume. Tempus Fugit, une balade sur le chemin perdu a été créé en mai 2013 à Besançon. Il y est à nouveau après plus de 360 représentations dans presque toute la France, en Belgique, aux Pays-Bas et au Brésil. Il est à nouveau à Casamène, au bord du Doubs, poli, peaufiné, abouti comme jamais au contact de plus de 350.000 spectateurs. Patiné par le temps et par le jeu. Densifié par l’expérience, épuré ; endolori par le deuil et la maladie ; caressé, nourri, bercé par la vie ; porté, transporté par le désir de créer et l’amour de l’art...
On rit toujours des facéties répétées du clown Mick Holsbeke, de son incroyable ricanement de basse cour et de ses tours de chapeau. On s’émerveille de la grâce de Diane-Renée Rodriguez. on est soufflé par l’inébranlable souplesse de Margo Darbois. On ne se lasse pas de la feinte lourdeur de Pierre Kudlak. Bref, on retrouve Plume et sa puissance évocatrice, sa rigoureuse légèreté, son souffle et sa vitalité.
Tempus Fugit, comme ses prédécesseurs, est au carrefour du cirque, du théâtre et de la musique. Son filigrane est la poésie du geste et du regard, des échanges conflictuels ou langoureux. L’ingrédient technique, qui avait fait le génie de Plic Ploc, est toujours là, faisant des clins d’œil aux machines de Tinguely. Les trucs de scène, escamotages et jeux de lumière, font s’écarquiller les yeux qui ne s’habituent jamais à la magie.
Lors de la première, non celle du spectacle mais de cette dernière tournée bisontine, la récompense est vite arrivée d’une voix enfantine engloutie par son propre éclat de rire aux premiers rangs du public : « C’est trop rigolo ! »

Daniel Bordür