Robert… je t’aime, Robert je t’aime.

Robert… je t’aime, Robert je t’aime.

Robert nous t’aimons, nous avons passé nos plus belles heures d’éternité ensemble

Nous portons en nous à jamais la joie de t’avoir connu, de t’avoir aimé et d’avoir été aimé de toi, toi qui tant aimait.
Des heures infinies de partage, de tendresse, de création, de rigolades, de musique, de poèmes, de chanson, de vie.
Des heures de voyage, de cantine, de petits matins froids et brumeux, d’heures d’autoroutes et de fuites d’eau au toit des caravanes.
Des heures lumineuses et intenses en spectacle, en partage avec tant de gens depuis toutes ces années.
Merci Robert pour la joie.

Merci Robert pour l’intime, le sacré, le précieux.
Pour le vivant et la beauté.
Pour l’humour et le trivial.
Pour l’amour.

Merci Robert pour ta générosité, tu donnais à chacun sans compter l’immense cadeau de ta présence lumineuse.
Merci pour ce présent : « être » et avoir été, à tes cotés.
Merci pour tes poèmes, ta musique, ton rire, tes calembours, merci pour la moutarde sur tes lunettes, merci pour la déconnade.
Merci pour la joie.

Je trouvais, depuis jeudi que le monde était désormais un peu moins habitable, aujourd’hui je le vois, je le sais habité de ta présence partout, j’entends ta voix dans le chant de la rivière qui court sous ma fenêtre, je vois ton amour dans le souffle du printemps venant, dans la terre, les arbres et le ciel.
Et je me souviens des premiers vers d’un poème que nous aimions ensemble.

Un univers dans un grain de sable,
Et le ciel dans une fleur des champs ;
Tenir l’infini dans sa paume,
Mettre l’éternité dans une heure

William Blake

Cocteau lui, écrivait que
Le temps des hommes est de l’éternité pliée…

Ce corps qui nous contient ne connaît pas le nôtre ;
Qui nous habite est habité.
Et ces corps les uns dans les autres
Sont les corps de l’Eternité

Et Baruch Spinoza ceci : Nous sommes compris dans le bonheur, dans l’actualité éternelle, usez des mots que vous voulez.

Pour finir, mon vieux frère lumineux, merci pour cette petite musique que tu as écrite, et que nous avons jouée ensemble il y vingt ans pour l’ombre et la petite boule rouge, ce moment de spectacle a été et est encore pour moi la quintessence de notre complicité créative.

Mon vieux Robert je te garde en moi aussi longtemps que je vivrais. Et après aussi.

Je t’aime Robert. Je t’aime.

Bernard Kudlak