Le nouveau journal de Dole18 mai 1984
Connaissez-vous le cirque Plume ?...
P.G.
« Ils rêvèrent un cirque... une maison de toile à même le bitume des villes ou dans l’herbe des prés, où ils inviteraient les gens à venir se laver les yeux avec des courants d’air parfumés aux fruits de saison et des objets volants parfaitement identifiables, avec des visages peints et des habits de carnaval, avec des animaux chimériques et le soleil pour seule énergie à offrir, comme on offre une fleur à ceux qu’on aime. Il s’appelle cirque Plume, parce qu’ils aiment les oiseaux et les oiseaux savent où ils vont... »
C’est leur manifeste, à ce cirque dont les camions, caravanes et chapiteau sont venus s’installer la semaine dernière au centre des Mesnils-Pasteur. C’est un nouveau-né, le cirque Plume puisqu’il s’agissait là d’un de ses premiers spectacles. Il est né de l’enthousiasme des membres de ta fanfare Léa Traction après un spectacle donné à Besançon en décembre dernier... Et voila, ce projet un peu fou, créer un cirque en 1984 prend corps, 4 autres personnes viennent pour les spectacles.
Ce cirque a plus spécialement été lancé par Anastase Cacao, personnage bien connu des amateurs de cirque.
Cinq permanents, quatre autodidactes et un « pro », Vincent Filliozat, qui s’est formé au jonglage, à l’acrobatie, à la danse... à l’école nationale du cirque de Paris. Tous ont beaucoup investi dans le cirque et dans le matériel.
Après cinq spectacles inauguraux à Besançon, les voilà à Dole, première étape d’une tournée qui les mènera en Haute-Saône, dans le Doubs et le Jura (à Sermange le 15 juillet entre autres).
Ils proposent un spectacle très variable, suivant la demande de l’association qui les invite, Aux Mesnils-Pasteur, celui qui s’adressait aux maternelles racontait l’histoire des petits pois depuis qu’un artiste est allé les chercher dans leur pays...
Pour les adultes, ils proposent des ateliers, où l’on peut s’initier au jonglage, faire du « fil », conduire un monocycle... etc. Leurs spectacles sont le plus souvent animés par la fanfare Léa Traction, dont les cuivres puissants se passent de sons pour interpréter leurs compositions originales. Ils animent également des spectacles de rue.
On ne peut qu’encourager l’initiative de ces cinq personnes, qui contre vents et marées se battent pour faire vivre ce cirque, à une époque où l’on perd trop souvent le sens de la fête.